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Edito : Médiocrité subventionnée

© D.R

Les derniers chiffres relatifs à l’audience télévision durant le mois de Ramadan ont de quoi inquiéter.

Evidemment au regard des habitudes et du mode de vie du mois sacré, la quasi-totalité des ménages marocains, à l’heure du ftour, est forcément face au petit écran. Et voilà comment en dégustant les petites douceurs du Ramadan, des millions de Marocains ingurgitent sans le savoir des doses de bêtise et de médiocrité à travers certains programmes que leur servent des chaînes publiques de surcroît. Le propos là n’est point de généraliser, mais la médiocrité saute aux yeux. Elle est flagrante.

Mais ce n’est pas tout. En s’amusant à décortiquer minute par minute, scène par scène, certains programmes, notamment les fameuses séries censées être du divertissement, il est inquiétant de découvrir le volume de messages négatifs qui passent de manière subliminale dans les subconscients de millions de téléspectateurs marocains: défiance de l’autorité, roublardise, triche, mensonge… autant de comportements et de valeurs qui sont aux antipodes de ce qui est censé être inculqué et défendu en société.

En érigeant des personnages déviants en héros et en stars, il ne faut pas alors s’étonner de voir nos jeunes s’amuser en défiant les lois et les règles de la vie en communauté. Et dire qu’en 2018, par exemple, l’Etat lui-même a versé quelque 120 millions DH de subventions (donc payées par le contribuable) à ceux qui produisent ces médiocrités nuisibles à la société…

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