La saison des prix Nobel vient d’être clôturée avec l’attribution de la dernière récompense pour le meilleur travail dans le domaine de la recherche économique, accordée à deux scientifiques américains.
Prestigieux et très médiatisés depuis longtemps de par leur historique, les prix Nobel ne sont pas seulement des récompenses pour des personnes, en l’occurrence les lauréats. Certes, être primé Nobel représente la plus haute consécration que peut espérer n’importe quel scientifique, économiste, homme de lettres, homme politique ou toute personne qui se voit ainsi récompensée pour l’œuvre de toute une vie. Mais au-delà, les prix Nobel sont une véritable vitrine marketing pour les universités, instituts, laboratoires et centres de recherches à travers le monde. Les MIT, Harvard, Yale, Oxford, Stanford et bien d’autres noms prestigieux à travers le monde se sont fait leurs noms grâce, aussi, à des prix Nobel qui leur étaient affiliés au moment de la consécration ou qui y ont réalisé leur travail objet du prix. Les universités anglo-saxonnes, particulièrement nord-américaines, font de leur palmarès aux Nobel un véritable outil de vente pour attirer chaque année les meilleurs talents.
Grâce aux Nobel, un Etat comme le Massachusetts, où se trouvent Harvard et MIT, entre autres, est aujourd’hui parmi les territoires les plus courus par les multinationales pour la qualité de son industrie de l’éducation et de la connaissance. L’économie de l’éducation emploie directement 160.000 personnes dans cet Etat dont le premier secteur en termes d’emplois, d’investissement et de PIB n’est autre que l’éducation couplé avec la R&D et les nouvelles technologies.
Pour une telle économie, il est évident que des consécrations du type Nobel sont le meilleur label qualité qui puisse exister. C’est la preuve qu’un système éducatif n’est pas fatalement qu’un gouffre financier pour l’Etat.
