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Edito : Notre-Dame la Médina

© D.R

L’implication personnelle assidue et sans relâche du Souverain pour la préservation du patrimoine historique architectural du Maroc, notamment dans nos médinas, revêt tout son sens et va au-delà du simple acte de restauration urbanistique.

Quand on voit l’ampleur de l’émotion suscitée par l’incendie de la cathédrale de Notre-Dame à Paris, on comprend que pour la France et les Français il ne s’agit pas seulement de l’effondrement d’un monument mais de la disparition d’une partie de la mémoire et de l’histoire de toute une nation.

Des médinas comme celles de Fès, Meknès, Rabat, Casablanca et Marrakech sont le capital immatériel inestimable du Maroc et de ses 14 siècles d’histoire. Ces médinas constituent des archives vivantes de l’évolution à travers les âges de la société et la civilisation marocaines. Sans oublier les vestiges et autres monuments parsemés à travers le territoire qui rendent compte de l’ère antéislamique. Les grandes villes marocaines, à l’image de Casablanca, regorgent aussi d’édifices historiques relatant le Maroc du siècle dernier.

Il ne s’agit pas là seulement de monuments au sens physique du terme mais bien plus.

Laisser dépérir nos médinas, nos édifices historiques, quel que soit leur âge, c’est commettre l’acte irréversible d’effacer notre mémoire. Et aucun peuple ne peut exister sans sa mémoire ni son patrimoine qui représentent un capital immatériel qu’on ne peut dupliquer. Ce n’est pas pour rien. On comprend pourquoi les Français se sont tous levés pour rebâtir Notre-Dame de Paris…

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