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Edito : Nouveau patronat

© D.R

L’événement de la fin de semaine était incontestablement la tenue de l’Université d’été de la CGEM.

Cet exercice auquel se sont livrés les patrons pour la deuxième année de suite, instauré en 2018, est devenu désormais une belle tradition, qu’ils devraient reconduire. Il s’agit d’un moment solennel à travers lequel la communauté des affaires se donne le statut qui est le sien, qu’elle devait et aurait toujours dû avoir, à savoir une force de proposition incontournable et un acteur majeur de la réflexion pour améliorer les performances pas seulement économiques mais à tous les plans, y compris celui des politiques publiques.

La CGEM en particulier, et le secteur privé de manière générale, ne doit pas se confiner dans la posture désormais obsolète de «syndicat» des patrons à travers seulement des mémorandums et autres cahiers de doléances adressés cycliquement au gouvernement et à l’État. Au même titre que leur rôle classique de générateurs de PIB et de créateurs d’emplois, à travers l’investissement, les entreprises du secteur privé sont de plus en plus appelées à contribuer à la création de valeur et de richesses immatérielles pour la communauté, pour le pays.

Elles sont aujourd’hui au cœur même du grand chantier historique qu’aborde le Maroc, à savoir la réinvention du modèle de développement. Lequel modèle ne devrait pas et ne peut pas être réfléchi ni conçu dans une démarche verticale descendante. Le secteur privé devra, désormais, assumer pleinement ses responsabilités et son rôle de moteur du développement dans son sens le plus large.

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