Le Parlement vient de fermer ses portes. Il est vrai que les commissions parlementaires vont continuer le travail entre les deux sessions, mais le rythme du travail ne sera pas le même.
Aussi, les séances de questions orales et les sessions plénières ne vont pas reprendre avant deux mois. A quelques mois de la fin de la législature actuelle puisque la prochaine session parlementaire sera la dernière avant l’organisation des prochaines élections législatives, il faut prendre du temps pour examiner l’action du Parlement et son impact sur la vie des citoyens. Le travail parlementaire a bien évidemment complètement changé depuis l’adoption de la nouvelle Constitution en 2011.
Aussi, les débats et les travaux parlementaires sont de plus en plus suivis par l’opinion publique et scrutés par les médias et dans les réseaux sociaux. Cela veut dire que les parlementaires ne sont pas les seuls à examiner des lois et à apporter des amendements. L’opinion publique est souvent là, à veiller au grain.
C’est ce qui est arrivé il y a quelques semaines avec la liquidation des régimes de retraites des parlementaires de la Chambre des représentants et de la Chambre des conseillers. Certes, les élus ont bien accepté de liquider la «caisse», mais l’opinion publique a également joué un rôle pour convaincre les quelques indécis. Le Maroc a besoin aujourd’hui d’un Parlement à l’écoute des citoyens qui sont aussi les électeurs.