L’appel royal lancé il y a quelques semaines pour le développement d’une économie maritime ouvre la voie pour l’éclosion de nouveaux écosystèmes et des gisements pour les opérateurs économiques en quête d’opportunités d’investissements.
Avec ses plus de 3.500 kilomètres de façade maritime, le Maroc peut et doit en tirer plus de profit. Les filières adossées à l’économie maritime peuvent apporter un souffle à l’économie, à la croissance et à l’emploi. Elles donneront également tout son sens à la politique nationale déroulée depuis plusieurs années et qui consiste à doter le pays en infrastructures portuaires modernes et imposantes. Depuis une vingtaine d’années, les ports de nouvelle génération qui ont été édifiés à travers le monde ont démontré qu’ils pouvaient ne pas être que de simples points de passage pour des cargaisons de marchandises mais de véritables complexes industriels voire des pôles économiques à part entière.
Mais le développement d’une économie maritime posera inévitablement une question centrale qui divise encore les analystes jusqu’à ce jour, à savoir le pavillon national. Certes, la mésaventure Comanav a laissé des séquelles. Mais un pays peut-il raisonnablement ambitionner d’être une puissance maritime sans disposer du maillon le plus important de la chaîne, en l’occurrence des opérateurs majeurs dans le transport maritime ?