La parité femmes-hommes au Maroc n’est plus un sujet saisonnier ou de circonstance depuis longtemps.
La condition de la femme dans la société est devenue une préoccupation de tous les jours, soulevée sans aucun tabou ni frilosité en marge de tous les débats quelle qu’en soit la nature, la femme étant indiscutablement un pilier de la société et du développement. Mais une date comme le 8 mars est toujours une bonne occasion à saisir pour regarder dans le rétroviseur le chemin qui a été parcouru et surtout pour appréhender ce qu’il reste encore à faire. Il est aujourd’hui indiscutable que durant ces 20 dernières années, et plus particulièrement depuis la grande réforme de la Moudawana en 2004, la femme marocaine a commencé à retrouver progressivement le rôle et la place qui lui reviennent dans l’édifice sociétal.
Il n’en demeure pas moins que certains faits, chiffres et indicateurs démontrent qu’elle est encore loin d’avoir atteint une parité parfaite, s’il en existe une. Les femmes au foyer, par exemple, qui sont environ 8 millions au Maroc, sont totalement exclues du marché du travail et considérées, au sens statistique et scientifique, comme étant des personnes improductives.
Ce qui est une énorme injustice au regard de la réalité de leur rôle. Dans le monde de l’entreprise, autre exemple, les femmes sont encore sous-représentées dans les instances de gouvernance et atteignent laborieusement des postes de gouvernance. Ceci n’est pas forcément dû à une résistance organisée mais seulement peut-être le résultat de lourdeurs et de résidus du passé dont la société marocaine n’arrive pas encore à se défaire. Bonne fête Mesdames et surtout persévérez…