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Edito : Piège

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L’annonce de la faillite du voyagiste britannique Thomas Cook a eu l’effet d’un séisme au niveau du tourisme mondial et encore plus particulièrement des pays où le secteur du voyage pèse lourd, dont le Maroc.

Selon les premiers chiffres, le TO anglais drainait quelque 150.000 touristes pour la destination Maroc. Il faudra donc les trouver l’année prochaine pour colmater le trou. Mais ce n’est pas tout. Cette déconfiture va générer des ardoises chez les hôteliers marocains déjà mal au point. Mais, comme dit l’adage, à quelque chose malheur est bon. L’industrie du voyage d’aujourd’hui n’a strictement rien à voir avec ce qu’elle était il y a 10, 20 et 30 ans.

Le Maroc a construit son modèle sur des paramètres et des données du marché qui ont changé. Les TO qui étaient des canaux incontournables pour ramener les touristes ne le sont plus autant avec l’arrivée de nouvelles catégories de prescripteurs dans la foulée de l’explosion digitale. Le modèle économique doit être revu.

D’un autre côté, ce séisme est la meilleure occasion pour les professionnels marocains du tourisme ainsi que les administrations publiques qui en ont la charge de remettre sérieusement sur la table de bonnes idées passées à la trappe depuis des années. C’est le cas, notamment, de la création de tour- opérateurs marocains qui seraient basés dans nos plus grands marchés émetteurs. Cela permettra de faire d’une pierre deux coups: d’un côté, mieux vendre la destination sur place et donc drainer encore davantage de touristes et de l’autre, ne pas se retrouver piégé par des TO étrangers comme c’est le cas aujourd’hui.

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