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Edito : Poches de résistance

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Au moment où le Maroc accélère et active une réforme en profondeur de son système éducatif, il est des situations qui renvoient encore aux vieux réflexes des bureaucrates purs et durs qui peuplent encore nos administrations.

Depuis des années, un des éléments du diagnostic qui font l’unanimité des experts qui ont eu à se pencher sur la question, réside dans l’insuffisance voire l’absence de connexion entre les universités et les établissements d’enseignement supérieur et leur environnement économique, particulièrement le monde de l’entreprise.

Or c’est ce dernier qui constitue en plus le débouché naturel et inévitable pour les futurs diplômés. Et pour assurer cette connexion, quoi de mieux que de jeter des passerelles entre l’université et le monde du travail. La pratique des stages est certes utile, mais loin d’être suffisante. Daans les pays anglosaxons, les universités et les écoles supérieures ont depuis longtemps la possibilité d’être des opérateurs économiques avec comme ressources humaines leurs corps enseignants et leurs étudiants.

En Amérique du Nord, les écoles de management, par exemple, ont souvent en leur sein de véritables cabinets de consulting qui rivalisent avec des cabinets externes. Idem pour les universités d’ingénierie et même de médecine. Or le Maroc dispose depuis 21 ans déjà d’une loi, la 01-00, que le ministre de l’enseignement de l’époque, Najib Zerouali, avait âprement défendue et à juste titre. Cette loi autorise, dans son article 7, les universités publiques à créer des entreprises et exercer des activités marchandes et de prestations à titre onéreux en adéquation avec leur cursus. Mais à ce jour, il se trouve encore dans nos administrations des fonctionnaires d’une autre époque qui font barrage en refusant simplement d’appliquer une loi adoptée par la nation.

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