Le Maroc vient de faire un premier pas important sur la voie de la généralisation de la protection sociale.
Le paquet de décrets d’application validés en Conseil de gouvernement de ce mercredi 17 novembre permettra d’ores et déjà à quelque trois millions de personnes d’avoir désormais une couverture médicale et des pensions de retraite.
Et cette fois-ci, le gouvernement n’a visiblement pas l’intention de refaire les mêmes erreurs que dans le passé puisqu’il a, dans la foulée, mis sur pied une commission ministérielle spécialement dédiée au pilotage de cette réforme qui s’étalera naturellement sur plusieurs années. Dans un chantier d’une telle envergure, autant il est impératif d’aller vite dans la mise en œuvre, autant le mode de gouvernance sera déterminant et l’exécution décisive. L’échec du Ramed est d’ailleurs là pour le rappeler.
Il a été la démonstration que l’aspect légal et réglementaire, certes important et nécessaire, n’est en fait que le premier pas de la réforme. C’est au moment d’opérationnaliser les textes que ces derniers sont véritablement mis à l’épreuve de la réalité et pourquoi pas ajustés voire rectifiés quand cela s’avère nécessaire. En plus de cette agilité, une telle démarche focalisée sur le bon pilotage collectif permet aussi d’assurer la cohérence qu’impose une réforme aussi complexe et transversale par excellence.