En cette période de rentrée scolaire, le débat sur le distanciel et présentiel revient en force et l’angoisse des parents d’élèves aussi.
C’est là, par excellence, le type de débats sans fin où personne n’a tort et tout la monde n’a pas totalement raison. Et même si, de façade, ils sont opposés, les deux camps, les pour et les contre le mode d’enseignement distanciel, se rejoignent pourtant dans leur conception, notre conception, de ce que doit être l’école. Le plus souvent, le débat met dans la balance deux paramètres majeurs : d’un côté, le volume investi par les familles, qu’il soit mesurable en temps, en énergie ou en argent et, de l’autre, le volume de ce que reçoit leur progéniture en termes de connaissances et de savoir technique. Ce dernier est, lui-même, estimé à travers le volume horaire en classe et jugé, in fine, par les notes et les résultats aux examens. Si la notion de notes, d’examens et de passage n’existaient pas, le stress des parents vis-à-vis de ce débat distanciel/présentiel ne serait probablement pas de la même ampleur. Et s’il fallait changer justement cette conception ? L’école au Maroc a toujours été jusque-là en mode exclusivement présentiel et avec des volumes horaires très élevés. En était-elle performante pour autant ? La réponse est connue de tous les Marocains et depuis longtemps.
Cette pandémie est peut-être une bonne occasion pour opérer non pas une réforme mais un changement de paradigme majeur sur cette question cruciale…