La décision récente de limiter à 30 ans l’âge des candidats admissibles pour concourir aux postes d’enseignants est typiquement le genre de mesures qui résument le dilemme de priorités auquel est confronté tout responsable public.
Mais quand une décision est fondée sur des arguments adossés à des choix qui ont, eux mêmes, fait l’objet d’un consensus voire d’une unanimité, elle coule de source. Aujourd’hui, et au terme de plusieurs années de diagnostic, de débat et de concertations populaires, tout le monde au Maroc est convaincu que la réforme de l’école publique passe inévitablement par la case enseignant.
Un enseignement de qualité à la hauteur des grands défis qui attendent le Maroc impose de facto l’amélioration des conditions de travail des femmes et hommes de l’enseignement, de leur situation matérielle mais également de leur rendement, leur niveau et leur degré d’adaptation aux évolutions constantes.
Décisive pour l’avenir du Maroc, la réforme de l’enseignement ne peut pas être mise dans une équation où la principale et unique préoccupation est la résorption du chômage indépendamment des profils et des aptitudes. En revanche, d’autres mesures et programmes publics peuvent et doivent s’adresser à des catégories plus larges et avec des conditions moins sélectives. A charge pour les responsables concernés de bien l’expliquer.