Décidément, on ne peut plus se fier à rien. Les paradigmes tombent les uns après les autres. Rien ne résiste à la vague
. Même les séculaires sérieux et droiture de certains pays du Nord, considérés jusque-là au-dessus de tout soupçon, ne sont plus si axiomatiques qu’on le croyait.
En début de cette semaine, les Allemands étaient effondrés en découvrant qu’ils ont été menés en bateau depuis des décennies par le célèbre club automobile ADAC, une puissante association qui compte 19 millions d’adhérents, qui brasse un milliard d’euros par an et qui fait la pluie et le beau temps dans toute l’industrie automobile outre-Rhin.
Chaque année, l’association décernait le prix, convoité par tous les constructeurs, de la voiture préférée des Allemands. L’association était également crainte parce qu’on la croyait sans complaisance dans les statistiques qu’elle publiait sur la fiabilité des voitures. Mais voilà qu’on découvre que ces statistiques étaient bidouillées probablement avec des contreparties
. Quelques jours auparavant, les Européens, eux aussi, découvraient avec effarement que la corruption est bien installée et très répandue dans beaucoup de pays et qu’elle ne coûte pas moins de 120 milliards d’euros par an à l’Europe.
A voir l’ampleur de ce chiffre, la corruption est visiblement bien plus importante que dans beaucoup d’autres pays qu’on croyait les champions en la matière. Moralité de l’histoire : la nature humaine est partout la même, c’est le marketing et l’emballage qui changent…









