La grande rencontre au sommet entre les deux Unions, européenne et africaine, prévue les 17 et 18 février, est présentée, du moins sur papier, comme étant une occasion pour les deux partenaires de repartir sur de nouvelles bases en construisant ensemble une «vision commune pour 2030».
La croissance, la santé, l’éducation, l’intégration économique mais aussi la paix, la sécurité, la gouvernance ou encore les défis climatique, énergétique sont les grandes thématiques qui devraient faire l’objet des pourparlers. Prétendre ou espérer qu’en l’espace de moins de 10 ans, le continent africain avec tous ses déficits abyssaux pourra sérieusement entamer une courbe ascendante serait faire preuve d’irréalisme.
Non pas que l’Afrique n’en ait pas les moyens ou les capacités mais plus parce que de l’autre côté de la Méditerranée, les actes sur le terrain ne traduisent pas toujours les bonnes intentions. Et la pandémie qui dure depuis deux ans l’a démontré. Alors que le taux de vaccination atteint des sommets en Europe, l’Afrique, elle, traîne encore avec un taux de vaccination de 12%.
La raison en est que les pays du continent peinent à acquérir les volumes de doses nécessaires au moment où des stocks importants de vaccin dorment dans des entrepôts de la rive nord. Une vision commune réelle ne suppose-t-elle pas d’abord un esprit d’entraide et de solidarité ? De quel partenariat et de quels intérêts mutuels parle-t-on ?














