Le débat qui monte depuis quelques jours au sujet de la compagnie aérienne nationale, RAM, n’a presque pas lieu d’être.
D’abord parce qu’il est évident que la situation de la compagnie ne peut être différente de ses homologues à travers le monde. Les plus grandes compagnies mondiales ont été obligées, à cause de la pandémie, de faire des coupes sombres dans leurs plans de charges et de réduire drastiquement leur voilure à commencer par leurs flottes d’avions et aussi leurs effectifs. Sacrifier une partie des emplois et de l’outil de travail est le seul et unique moyen pour les transporteurs de ne pas tomber en faillite et de préserver une partie des emplois. Et c’est là un principe valable à toutes les activités économiques quelle qu’en soit la nature. La RAM ne peut donc être une exception mondiale.
D’un autre côté, ce débat est également tranché à l’origine car l’actionnaire principal de la RAM qui est l’État a conditionné l’aide qu’il a décidé d’apporter à la compagnie par un plan de restructuration dont une grande partie consiste justement à réduire la flotte et le personnel. Ce qui est, somme toute, compréhensible.
Il est normal que l’Etat cherche à s’assurer que les milliards DH qui seront injectés dans le sauvetage de la compagnie ne seront pas dépensés inutilement pour se retrouver dans quelques mois à la case départ…