Devant l’évolution inquiétante des chiffres de l’épidémie, le spectre d’un reconfinement général plane de plus en plus.
Il est indéniable que les indicateurs alarmants, notamment le nombre de nouveaux cas et surtout le taux d’occupation des capacités en lits de réanimation, appellent à une riposte radicale et rapide. Les chiffres sont là et ils sont têtus. Ne rien faire aujourd’hui face à cette dégradation menaçante peut être reproché aux responsables si demain, qu’à dieu ne plaise, la situation sanitaire échappait totalement au contrôle. Et cette hypothèse est loin d’être statistiquement improbable. C’est même tout le contraire au vu du profil de la courbe épidémiologique depuis quelques semaines.
Maintenant, et comme le soutiennent les analystes les moins radicaux, si sur le terrain il n’y a pas d’application rigoureuse et à la lettre des mesures qui sont prises, décider d’un reconfinement même total et décréter les mesures les plus radicales ne serviraient à rien si ça reste sur du papier. Même pire. Non seulement cela ne remplirait pas le principal et unique objectif, en l’occurrence freiner la propagation du virus, mais en plus affecterait de nouveau l’activité économique déjà très au creux de la vague.
Alors reconfiner ? Oui mais seulement s’il y a une quasi-certitude que dans quelques semaines la courbe connaîtra une nette inflexion. Sinon, ce serait juste pour la parade ! Mais à quel coût et pour quels résultats ?