Comme attendu, l’une des premières manifestations de la reprise est enregistrée au niveau du trafic aérien.
Les chiffres communiqués récemment par l’ONDA montrent, évidemment, une montée en flèche du trafic de passagers à travers les principaux aéroports nationaux. Lequel trafic est synonyme d’activité économique pour des pans entiers du tissu économique depuis le simple bagagiste de l’aérogare jusqu’à l’hôtelier en ville, en passant par le taximan, le transporteur, sans oublier le restaurateur, le commerçant, le bureau de change ou le loueur de voitures. A l’image de tout écosystème, l’industrie du voyage fait fonctionner dans son sillage une multitude de filières et vivre des millions de familles. La pandémie a montré aussi bien la centralité de cette industrie que l’état de précarité de millions de personnes qui en vivent.
Avec le redémarrage de l’activité, au sortir de la pandémie, qui coïncide avec la mise en oeuvre active de la généralisation de la protection sociale, le Maroc tient l’occasion idéale pour rebâtir son industrie du voyage sur de nouvelles bases plus solides pour davantage de résilience. Mais en plus de l’action des pouvoirs publics, une telle reconstruction en profondeur ne pourra naturellement se faire sans un réel engagement des opérateurs eux-mêmes.