Au fur et à mesure que les élections approchent, il ne faudra s’étonner de rien de la part de certains partis et acteurs politiques qui, faute d’activité réelle et concrète sur le terrain, choisiront la solution de facilité pour s’assurer de la visibilité, en l’occurrence la récupération.
Certes, il est naturel pour une formation politique, et pas uniquement dans une conjoncture pré-électorale, de prendre des positions, de se prononcer sur les débats de l’heure et de le faire savoir. Encore que ces prises de positions puissent venir dans le cadre d’une logique globale et dans le prolongement d’une vision bien antérieure et connue de tous.
Mais que dire quand un parti s’érige subitement en donneur de leçons, en négociateur ou encore en faux défenseur des faibles ? L’on peut se demander aussi comment et pourquoi alors qu’un dossier ou un sujet est sur la scène publique depuis deux ou trois ans, y compris au sein du Parlement, ce n’est qu’aujourd’hui, à quelques mois des élections, que ces champions de la Récup’ débarquent et font leur numéro pour jouer aux sauveurs ? La récupération est, en fait, un aveux de paresse et l’arme des faibles et de ceux qui, n’ayant pas de réalisations ni d’actions à faire valoir, n’ont d’autres choix que de s’afficher là où ils sont sûrs de profiter d’une audience.