Les régimes de retraites et, de manière générale, les systèmes communément appelés filets sociaux, sont des dispositifs basés par essence même sur la notion du collectif et de ce qu’elle sous-tend comme la solidarité.
Par conséquent, réformer en profondeur un système de retraites ne peut se faire qu’à travers une démarche collective et concertée. C’est pour cela que le dialogue social constitue presque le passage obligé pour la réforme des retraites mais aussi pour beaucoup d’autres réformes lourdes comme celles de la santé et de l’éducation. Et c’est probablement parce que le dialogue social a toujours été limité à des questions classiques et conjoncturelles telles que les augmentations de salaires que la réforme des retraites n’a jamais pu réellement être enclenchée.
Aujourd’hui, une fenêtre de tir semble s’ouvrir pour l’entamer. D’abord parce que les indicateurs financiers actuels et les projections n’annoncent rien de bon pour les dix prochaines années. Ensuite parce que contrairement à l’immobilisme ou le manque d’initiative qui a prévalu durant presque une décennie, les concertations enclenchées par le gouvernement avec les autres parties prenantes, surtout les syndicats, semblent être empreintes d’une réelle volonté d’instaurer une démarche collective et concertée, seule voie viable pour réussir une réforme délicate, complexe mais vitale pour tous.














