L’idée d’incorporer dans les équipes pédagogiques de l’enseignement public des professionnels de la médecine, tels que les pédopsychiatres ou encore des orthophonistes, est une initiative très louable.
Surtout si l’on sait que ce type de spécialités est quasiment et obligatoirement lié à l’univers de l’école et de l’apprentissage. Certes, mieux vaut tard que jamais, dit l’adage, mais cela vient confirmer un fait : pendant très longtemps la perception de l’école et de l’enseignement était réduite à la fonction d’apprentissage au sens strictement technique du terme.
Le plus souvent, les débats les plus passionnés autour de l’école ont concerné des aspects pédagogiques, comme les manuels, les cursus, ou matériels comme l’état des établissements, les budgets, les salaires des enseignants.
Il a rarement été question de santé mentale des écoliers, de leur intégration dans leur milieu familial et scolaire, de leur épanouissement, de leurs projets… Ces sujets, qui concernent pourtant au premier rang les principaux acteurs que sont les petits écoliers, ne faisaient pas partie des préoccupations collectives.
Probablement parce que les politiques publiques et les réformes ont toujours été dominées par des considérations quantitatives et de volumes plus que de qualité…