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Edito : Sauver notre ADN

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L’Etat va injecter une enveloppe colossale de 1,6 milliard DH pour restaurer les médinas de Fès, Marrakech, Rabat et Casablanca.

Il ne s’agit pas seulement d’une opération à caractère culturel mais bien plus que cela. Faire revivre les vieilles cités, c’est d’abord sauver de la disparition un patrimoine collectif commun qui n’a pas de prix. Pas seulement au sens physique du terme. Les médinas sont des « témoins  vivants» de la richesse culturelle et civilisationnelle du Maroc. Les laisser dépérir dans l’indifférence reviendrait à renier notre passé. Sur le plan social et sociologique, les médinas sont aussi un laboratoire à ciel ouvert qui recèle des enseignements intéressants sur la vie en communauté et un modèle réussi du vivre-ensemble qui a prévalu pendant des siècles au Maroc. Les étudier pourrait aider à trouver des réponses précieuses à la crise sociétale et de valeur que l’on vit aujourd’hui. Les médinas ont été un formidable terreau de communauté fait de mixité sociale, d’entraide, de solidarité, de tolérance et de toutes ces valeurs qui se perdent aujourd’hui. Et l’architecture, l’organisation, l’agencement de ces vieilles villes y sont pour beaucoup.

A tout cela, bien entendu, les médinas, fussent-elles vieilles, sont encore productrices de richesses économiques.

D’abord pour les populations qui y habitent et pour les millions d’artisans et de commerçants qui les peuplent encore. Et, enfin, ce sont bien ces médinas qui ont donné à des villes marocaines comme Marrakech, Fès, Rabat ou encore Meknès leur réputation touristique mondiale drainant des millions de visiteurs nationaux et étrangers chaque année. Ne pas préserver les médinas reviendrait à dilapider un capital matériel et immatériel. Elles sont l’ADN du Maroc.    

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