Au Maroc, comme ailleurs, le retour à la normale sur le plan économique n’est pas prévu avant 2022 dans le meilleur des cas.
D’ici là, il faudra mettre de côté les contraintes et autres impératifs classiques en matière de fondamentaux macro-économiques et se concentrer sur l’essentiel qui est la survie et le sauvetage d’un plus grand nombre de secteurs, d’entreprises et d’emplois. Et c’est à cela que devront servir les 120 milliards de DH annoncés dans le dernier discours du trône et que le gouvernement s’est empressé de mettre en application. A côté de cette inédite et méga opération de sauvetage, le gouvernement s’attellera à l’activation de réformes structurelles importantes qui étaient mises en veilleuse, ou du moins très en retard, depuis fort longtemps : la reconfiguration du tissu des entreprises publiques et la généralisation des couvertures sociales à un plus grand nombre de citoyens.
Paradoxalement, cette période de 18 mois qui viennent, d’ici 2022, même si elle se présente sous le signe de l’urgence, constitue une fenêtre idéale que le gouvernement doit exploiter afin de finaliser de gros chantiers qui n’ont pas pu l’être en temps normal. Et il ne s’agit pas seulement de profiter d’un temps mort mais de se préparer à 2022.
Car quand l’économie mondiale repartira, l’économie, l’administration, les entreprises et le Maroc de manière générale devront être en position sur les starting-block pour se lancer dans un nouveau cycle de compétition qui promet d’être très rude. Mieux vaut se préparer dès maintenant pour éviter un faux départ en 2022…