Comment s’étonner devant la conjoncture mondiale exécrable qui règne en ce moment avec les répercussions, toujours pas finies, de deux années de pandémie combinées à un conflit armé majeur au cœur de l’Europe.
Des usines sont en train de fermer en Europe, notamment en France, en Allemagne, en Espagne pour cause de manque de pièces, de composants et d’intrants comme les semi-conducteurs, les puces et autres demi-produits.
Des fabricants de téléphones portables sont également à l’arrêt pour les mêmes raisons. Le chômage partiel et technique massif est encore de retour avec tout ce qu’il engendre comme tensions sociales et crises. C’est donc là un aspect crucial à prendre en compte au moment où le Maroc se positionne de plus en plus sur des métiers poussés, des secteurs technologiques et des chaînes de valeur mondiales.
C’est encore plus le cas avec la montée en puissance d’une politique de souveraineté industrielle et de substitution à l’import. Car à l’instar des produits stratégiques de consommation et de première nécessité pour lesquels il est urgent de se prémunir contre toute rupture de stock, il est tout aussi primordial de s’assurer de la continuité d’approvisionnement du tissu productif, des industries mais aussi des activités agricoles ou tertiaires parce qu’il y va aussi des emplois donc de vies.
Quand, en plus, le choix a été fait de privilégier le produit local face à l’importé, sécuriser le sourcing devient donc lui aussi un paramètre hautement stratégique et vital. Et cela ne relève pas seulement, ou que très peu, de politiques publiques mais surtout et éminemment des opérateurs eux-mêmes.