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Edito : Service public 3.0

© D.R

Dans les jours qui viennent, des centaines de milliers d’usagers vont se ruer sur les plateformes digitales pour s’acquitter de la traditionnelle vignette automobile.

En permettant, depuis quelques années, le paiement à distance de cette taxe, le Maroc a réalisé une des avancées les plus spectaculaires en matière de dématérialisation. Car le rush annuel de fin décembre dans les administrations et perceptions durait depuis tellement longtemps qu’on le croyait ancré à jamais et inamovible. Le process est complexe et fait intervenir tellement de services publics différents que sa digitalisation, au tout début, semblait parmi les plus improbables. Pourtant, aujourd’hui il paraît de plus en plus incongru qu’un utilisateur puisse encore se déplacer physiquement pour le faire.

Dans le passé, des milliers de fonctionnaires étaient mobilisés chaque année pendant un mois voire plus pour gérer les flux. De la même manière, à la douane, aux impôts, dans les perceptions, les tribunaux ou encore dans les conservations foncières, des armées d’agents et de fonctionnaires sont mobilisées pour assurer et gérer des process parfois basiques. Avec la digitalisation en marche, ces fonctionnaires représentent désormais une ressource précieuse que l’administration peut exploiter autrement surtout pour rendre un service public de meilleure qualité et surtout avec plus de valeur ajoutée…