Après la réouverture des gradins au public, le phénomène de la violence est de retour dans les stades.
En attestent les incidents très graves qui se sont produits dans le complexe Moulay Abdellah de Rabat à la fin de la rencontre entre le club des FAR et le MAS de Fès. Les images de l’état du stade sont édifiantes : tout a été saccagé. A cela, il faut ajouter les nombreuses victimes parmi les forces de l’ordre. Heureusement qu’il n’y a pas eu de morts malgré le niveau de violence et qu’il s’agit d’une exception puisque tous les autres matchs se sont déroulés sans aucun incident et parfois avec des publics en grand nombre. Pour autant, il est urgent aujourd’hui de se pencher sérieusement sur un tel phénomène qui peut dégénérer et surtout déborder en dehors des stades.
L’explication selon laquelle la violence dans les stades est une question de niveau de vie peut être battue en brèche. Dans d’autres pays au niveau de vie bien plus élevé, le hooliganisme est tout aussi présent. De même pour ceux qui tentent de l’expliquer par l’école et le système éducatif.
Ce qui est sûr en revanche, c’est que le phénomène est le symptôme d’un malaise à caractère sociétal parmi les catégories d’individus qui en sont les auteurs. L’approche sécuritaire et répressive à elle seule ne peut pas y répondre.
Et plus que jamais, il revient aujourd’hui aux armées de chercheurs en sciences humaines et en sociologie qui exercent dans les centres et laboratoires des universités d’apporter leur expertise pour une cause utile à la société.