C’est aujourd’hui lundi 20 avril que les membres du Comité de veille économique (CVE) devraient entamer la réflexion sur l’après-Covid-19.
Il s’agira d’imaginer et mettre en place des dispositifs pour les mois qui vont immédiatement suivre la sortie de crise, donc d’un programme censé couvrir au moins les 8 mois qui restent de 2020, pour commencer. Bien entendu, comme les effets économiques et sociaux de la pandémie déborderont probablement sur 2021 au moins, le gouvernement pourra et devra agir à travers la loi de Finances.
En revanche, pour ce qui reste de l’année en cours, à défaut de concocter un budget rectificatif et vu le caractère prioritaire de la situation, le gouvernement devra faire preuve de célérité et de la même lucidité que celle qui a mené à la prolongation de l’état d’urgence.
Dans les mois qui vont venir, la question ne sera pas de savoir où trouver les fonds et les budgets mais plutôt de bien hiérarchiser les populations et les secteurs économiques vers lesquels on va réallouer les fonds.
La clé pour mener à bien la sortie de crise est de ne pas se tromper de priorités. Dans l’absolu, le budget de l’Etat et sa pérennité n’ont de sens que si de l’autre côté il y a des ménages qui consomment et qui épargnent et des opérateurs économiques qui investissent, qui créent des emplois et qui surtout paient leurs impôts, taxes et toutes autres contributions légales. C’est par là qu’il faudra commencer et pas le contraire…