Parfois de bonnes décisions peuvent être compromises à cause de simples détails de mise en œuvre ou encore d’insuffisances de communication.
C’est le cas aujourd’hui de la rentrée scolaire. Des semaines avant la reprise, le ministère de l’éducation a mis en place un protocole complet pour la reprise des classes avec une décision majeure et judicieuse consistant à ne pas reporter la rentrée. En parallèle, toutes les dispositions ont été prises pour que les parents puissent choisir entre l’enseignement distanciel et présentiel en toute liberté et selon leur besoin.
Pourtant avec tout l’effort d’explication du ministre, à la veille de la rentrée, quelques situations de confusion sont apparues par endroits, dans certaines villes ou communes ou à l’échelle de quelques établissements (lire notre focus en pages 6-7). Entre autres cas, celui d’un directeur d’école, par exemple, qui a accroché une affiche où il est littéralement écrit que la rentrée scolaire n’aura pas lieu. C’est ce même message que des représentants des autorités locales dans certaines régions ont diffusé à grande échelle. Du coup, et comme il fallait s’y attendre, les réseaux sociaux se sont emparés de ces cas pour généraliser une confusion qui n’a pas lieu d’être.
Car, dans la réalité, quand la situation sanitaire dans une région, une ville ou une commune est alarmante, un wali ou un gouverneur a toute la latitude, voire le devoir, de prendre des décisions telles que la fermeture d’écoles. Sauf que le message à délivrer à la population, dans ce cas, ne doit pas évoquer un report de la rentrée mais seulement que la reprise des classes ne pourra pas se faire en mode présentiel. Il est important, surtout en cette conjoncture de crise sanitaire, que la communication des pouvoirs publics soit synchronisée pour éviter des confusions inutiles…