80.000 personnes ont fait le déplacement pour la soirée d’ouverture, à Agadir, du très attendu Timitar dans sa 15ème édition.
Il y a quelques jours, à Rabat, cette fois-ci, ils étaient autant sinon plus à certains concerts de Mawazine. Dans des ambiances tout aussi festives, les scènes des Musiques sacrées de Fès ou encore du Festival des Gnaoua à Essaouira ont enregistré des affluences record. A-t-on encore besoin d’autres preuves que les Marocains, naturellement, ont soif, envie et besoin eux aussi d’ouverture, de distractions, de divertissement. Et ils ne sont pas près de se priver des rares occasions qui se présentent dans des villes déjà trop pauvres en offre culturelle et en animations.
Voilà pour ceux qui voulaient priver leurs concitoyens de ces moments de bonheur et de voyage en invoquant de sordides histoires de boycott mélangées à de faux arguments sur les deniers publics, le tout enveloppé dans un discours populiste politico-socio-religieux.
Mais au-delà de leur rôle social distractif, les festivals et autres manifestations du même genre sont aussi et surtout de petites mannes économiques. Ils font travailler des milliers de petites mains, procurent des revenus pour des artisans, des commerçants, des taximen, des gardiens de parkings, des restaurateurs, des hôteliers sans compter les centaines de micro et petites entreprises prestataires qui en vivent avec leurs employés. Heureusement que les professionnels de la sape économique n’ont pas réussi leur coup cette fois-ci…