Rendez-vous compte, les routes tuent de moins en moins et on est en passe de devenir l’un des pays les plus sûrs en matière de sécurité routière.
Blague à part, il semble que le nombre des tués a enregistré sur nos routes une baisse record durant le mois de septembre dernier. Il ne s’agit nullement là de remettre en cause la véracité des données officielles, ni même de se moquer des efforts fort louables du ministère de tutelle, mais les faits sont là. Chaque jour apporte son lot de victimes et d’invalides sur nos routes. Qu’on nous excuse alors de notre volonté de temporiser lorsqu’on veut nous convaincre d’une baisse record ou spectaculaire.
Il faut dire qu’en attendant le bilan annuel définitif, il est encore tôt de se prononcer sur une vraie baisse sur une année. Il existe également un risque d’avoir une baisse en trompe-l’œil. En effet, dans les cas comme le nôtre, une baisse ne devient significative que si elle s’inscrit dans la durée comme avoir par exemple des baisses successives sur trois ans et plus. Il faut reconnaître par ailleurs que les efforts des autorités ne sont suffisants que s’ils sont conjugés à ceux des autres parties prenantes.
Ensuite, nous avons l’impression que les mesures de lutte contre l’insécurité ciblent principalement les automobilistes. Or, les piétons et les conducteurs des deux- roues constituent une part non négligeable à la fois des victimes et des causes des accidents. Tiens ! On ne parle plus des amendes à l’encontre des piétons qui traversent hors des passages réservés.