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Edito : Vitrine parlementaire

© D.R

Une charte de la majorité est une forme d’institutionnalisation de la déontologie en politique en plus d’être un cadre formel, voire quasiment contractuel, qui engage les trois partis de la coalition.

C’est que cette dernière n’est pas seulement une sommation arithmétique de sièges de couleurs différentes pour atteindre une majorité parlementaire et obtenir, in fine, des portefeuilles ministériels. Une équipe gouvernementale, tel que précisé dans la charte signée ce lundi 6 décembre par les chefs des trois partis, est d’abord un état d’esprit, une volonté collective d’action acceptée de tous et en connaissance de cause.

Les considérations d’ordre partisan passent dans ce cas au second plan au profit des intérêts du Maroc. Un tel cadrage n’est pas seulement de nature à engager les partis eux-mêmes mais aussi à tracer des limites très claires et baliser l’action des élus qui est censée être dans le prolongement de la coalition gouvernementale. Bien plus que le gouvernement, ce sera aux parlementaires de donner tout son sens à la charte car ils présentent le passage obligé de la législation, certes. Mais aussi et surtout parce que le Parlement, étant donné sa nature même, est la face la plus visible, la plus exposée de la majorité.

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