Depuis trois ou quatre ans, l’industrie automobile marocaine a gagné en performance et en notoriété mondiale auprès des constructeurs et des marchés.
Même en 2020, année exceptionnelle à cause de la crise sanitaire, puis en 2021, et malgré les perturbations que connaît le marché mondial de l’automobile, les exportations marocaines dans ce domaine se sont bien comportées. Pourtant, il y a tout juste 15 ans, cette plateforme industrielle n’existait pratiquement pas, si ce n’est un petit embryon consistant en une unité d’assemblage à Casablanca, en l’occurrence la Somaca, dont la capacité était limitée.
Aujourd’hui, presque 700.000 voitures sortent des différentes chaînes de montage situées à Tanger, Kenitra et Casablanca, ce qui permet au Maroc de se positionner dans le cercle fermé des plateformes les plus en vue de la région. C’est la preuve qu’un écosystème qui peut sembler a priori compliqué et complexe à monter est réalisable. Quand la vision et la volonté y sont, les moyens et les investissements suivent mécaniquement. Aujourd’hui, parler d’une industrie militaire et d’armement au Maroc peut étonner voire faire sourire certains. C’est comme en 2004, quand les ambitions déclarées officiellement de devenir un champion régional et mondial de la voiture étaient confrontées au scepticisme de certains milieux y compris au Maroc même…