Editorial

Éditorial

La création de la Commission de coordination de la communication gouvernementale — présidée par le Premier ministre et encadrée par le ministre de la Communication — procède, dans sa philosophie, et dans son déploiement, du vœu pieux. Au mieux une bonne intention, au pire, un pis-aller sous forme d’usine à gaz. Quel est le but de la manœuvre? «Mettre en place une stratégie de communication relative à l’action gouvernementale, à fournir les données, statistiques et analyses nécessaires à même d’appuyer l’action de communication du Premier ministre et des différents départements ministériels, à assurer le suivi du traitement médiatique réservé à cette action et à présenter les suggestions susceptibles de développer les mécanismes de la communication et d’améliorer sa qualité.» Pour atteindre cet objectif, Abbas El Fassi et Khalid Naciri le savent parfaitement, ce n’est pas une commission qu’il faut, mais une vraie loi qui définit, et encadre, d’une manière volontaire, obligatoire et transparente le droit à l’information dans notre pays. L’opinion publique l’attend. Les professionnels la demandent. Et le bon sens démocratique et moderne l’impose, et l’exige. Ce qui relève du droit ne peut être attribué, donné ou octroyé par une commission aussi performante soit-elle. Soyons sérieux ! Obliger le gouvernement, l’administration, les autorités de toute sorte, les pouvoirs publics, les établissements et les offices de même nature, — par la loi — à informer l’opinion publique par le truchement des médias serait une mise à niveau vitale qui placerait le Maroc au niveau de standards universels les plus élevés en la matière. La fâcheuse affaire Ariri-Hormatollah a montré les failles existantes dans le statut de l’information dans la mesure où rien ne distingue clairement ce qui est permis, de ce qui ne l’est pas. Ce qui est classifié de ce qui ne l’est pas. Du confidentiel ? Du secret ? Du secret d’Etat ? C’est après coup que la loi intervient. En aval. Et lourdement.

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