Editorial

Éditorial

Avant toute avancée notable dans l’affaire du Sahara, il faut commencer — et c’est un préalable sérieux — par compter les Sahraouis de Tindouf. Combien sont-ils ? Personne ne le sait. Ils sont cloîtrés, emmurés et encerclés par des Sahraouis comme eux, mais séparatistes, eux-mêmes encerclés par l’armée algérienne. Le fait de ne pas avoir une idée précise du nombre de ces séquestrés  rend toutes les politiques, notamment humanitaires, contre-productives. C’est cette absence de transparence «originelle» qui encourage les trafics et toutes les corruptions dont sont victimes les pensionnaires malgré eux des camps de Lahmada. Le haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, qui a visité récemment la région ne peut plus occulter ce problème de fond. C’est le seul cas, de cette ampleur, et de cette durée,  où l’ONU est appelée à intervenir sans qu’elle maîtrise l’objet et le sujet de son intervention. L’opposition de l’Algérie à ce recensement est un fait accablant pour ce pays. Il montre l’exacte responsabilité qui lui incombe dans cette affaire. C’est le seul cas où l’on enferme une supposée assiette électorale, un fonds de commerce incertain, dans la perspective d’un hypothétique référendum pour la création d’une fantomatique république. Cela fait plus de 35 ans que ces gens sont privés de liberté d’aller et venir, d’exister dignement,  pour satisfaire à la mégalomanie de mercenaires perdus. Un jour, il va bien falloir juger ces gens-là pour ce crime contre l’humanité.

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