SM le Roi Mohammed VI continue à donner corps à son projet de société en occupant physiquement le terrain du développement et de la solidarité. Il est présent sur tous les fronts, dans toutes les régions, et sur tous les projets tout au long de l’année. Il ne s’agit pas pour ce qui le concerne, pour reprendre une expression célèbre du général De Gaulle, d’inaugurer les chrysanthèmes, mais il lance des projets, les suit, les vérifie, les visite plusieurs fois, les évalue et, bien entendu, il les inaugure, quand il ne laisse pas, SAR le Prince Moulay Rachid le faire en son nom comme pour l’autoroute tant attendue et tant difficile à réaliser que celle qui lie enfin Marrakech à Agadir. Faire cette appréciation, très partagée d’ailleurs par tous les observateurs, à l’occasion de la fête du Trône, n’est pas un acte de circonstance tellement cette façon d’agir, cette expérience du terrain, est devenue une signature de la gouvernance de SM Mohammed VI. Il paie de sa personne, loin de ses demeures, pour des durées de plus en plus longues — l’exemple de l’Oriental cette année est un réel record qualitatif — sur des projets de plus en plus pointus et significatifs géo-économiquement et dans des régions à l’instar d’Al Hoceima, de Nador ou d’Oujda que les politiques publiques malgré leur vitalité n’arrivent pas à faire décoller sans une poussée royale franche et décisive. D’aucuns pour des affaires de positionnement politicien entre factions partisanes ont voulu amorcer — et c’est légitime en démocratie — un débat sur les grands travaux dans le pays. Aucune objection sur la forme, mais il demeure, quand même, sur le fond, que ces experts, plus pertinents par le passé, ont péché, cette fois-ci, par absence d’éthique et de professionnalisme. Nul exposé méthodologique convaincant, nulle proposition, nul programme alternatif, nulle quantification sérieuse, nul discours objectif, nulle nuance. Combien représente la politique des grands travaux en points de PIB sur dix ans ? En pouvoir d’achat ? En investissement public? En points de croissance? Pourquoi condamner pour le principe en dehors de toute critique véritablement construite les grands programmes sectoriels qui rythment aujourd’hui la marche de l’exécutif ? Pourquoi stigmatiser d’une manière lapidaire le tourisme? L’immobilier? L’agriculture? On ne peut s’opposer à la politique royale dans la recherche, qui est celle du Roi, du progrès pour cette nation que si l’on mobilise la même rigueur, la même noblesse intellectuelle et la même honnêteté dans l’engagement que le Souverain. Qui dit mieux ? De quel contre-projet de société peuvent exciper ces chercheurs. Le ralliement heureux des forces vives de ce pays, des hommes d’engagement et de progrès, d’intellectuels — y compris ceux que les années de plomb ont abîmé — au projet de SM le Roi Mohammed VI font gagner du temps à notre nation. On constate aisément cela sur le plan régional. Nous devons continuer à soutenir l’action royale, sans failles, car depuis plus d’une décennie elle nous a démontré que c’est une vraie voie vers la modernité et la construction de la démocratie.