Editorial

Éditorial

Devant l’avalanche de propositions, parfois incongrues, sur laquelle croule la Commission de la réforme constitutionnelle, il y a parfois une pépite. Une seule. Mais il y va des «pépites» comme des bonnes idées. D’abord elles sont rares, et ensuite elles ne sont pas exclusives, elles ont, pour la plupart,  déjà été trouvées. Quand on y réfléchit bien, les bonnes idées sont la chose la mieux partagée dans le monde. Une affaire de bon sens. Exemple : le patronat marocain souhaite que la Constitution «donne la possibilité à toute personne civique ou morale pour un recours au Conseil constitutionnel». L’idée est tellement bonne que d’autres pays l’ont adoptée. Pourquoi pas nous. C’est une contribution intelligente dont il faut voir avec précision les modalités d’application et d’accès. Mais pour tout un chacun pouvoir se référer à la Constitution pour défendre ses droits, la question est primordiale. Pour un citoyen pouvoir invoquer ses droits constitutionnels tels qu’ils sont garantis par le Texte fondamental donne un sentiment réel d’égalité qui ne peut que conforter la vie démocratique. Il est de bon ton, par les temps qui courent de stigmatiser la CGEM : leadership faible, charisme approximatif, absence d’autonomie, servilité, proximité avec le pouvoir, pauvreté en idées, etc. mais il ne faut pas accabler davantage cette institution patronale. Elle a livré une copie qui n’est pas ridicule au professeur Abdeltif Mennouni. Il faut s’en réjouir pour au moins deux raisons. 1) La CGEM bouge encore, donc elle vit. 2) Elle a eu au moins une bonne idée, ce qui sauve l’honneur. Pour le reste, on verra.

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