Selon les dernières statistiques les plus officielles, le Maroc compte un peu plus de 1,5 million de personnes handicapées. Pour la ènième fois, les pouvoirs publics tentent de rendre à cette frange de la population un tant soit peu de dignité en rendant obligatoires certaines normes d’urbanisme de manière à les adapter à ces personnes. Les prendre en charge dans des centres spécialisés, c’est bien. Mais le plus important est de leur permettre de devenir autonomes. Au Maroc, une personne sur une chaise roulante ne peut pas, toute seule, monter dans un bus, entrer dans une administration pour faire un papier ou payer une facture, retirer de l’argent de certains guichets bancaires… Un handicapé ne peut même pas circuler librement comme tous les citoyens dans la rue, sur le trottoir, traverser la chaussée. Nos villes, nos rues, nos administrations, nos magasins, ne sont pas faits pour lui. C’est encore plus basique que de lui garantir un emploi. Et pourtant…