Dimanche en début d’après-midi, les membres du conseil national de l’USFP, instance suprême du parti, n’étaient toujours pas sortis de leur réunion marathon qu’ils avaient commencée tôt dans la matinée. Objet de la rencontre : arrêter une position officielle sur la participation au gouvernement mené par le PJD. Avant la fin de la réunion, les premières indiscrétions indiquaient que le parti avait décidé finalement de se ranger dans l’opposition aux côtés donc du RNI et du PAM. Même si cette décision signe l’acte de décès de la Koutla, elle n’en demeure pas moins courageuse et, surtout, bénéfique. D’abord, parce qu’elle démontre que la vague du changement et de la démocratisation n’épargne pas les partis. Il faut savoir que le bureau politique de l’USFP était globalement acquis à une participation. Mais les ténors du parti ont visiblement été contraints de se plier à la volonté de la base. D’un autre côté, le fait que l’USFP aille dans l’opposition donnera de la cohérence au champ politique désormais constitué de trois pôles : une droite conservatrice, une gauche menée par l’USFP et, entre les deux, un pôle libéral centriste. Le PJD, lui, devra se tourner vers le MP et l’UC pour boucler sa majorité.








