Editorial

Éditorial

Avec la décision prévisible du Mouvement populaire de rejoindre le PJD dans la coalition gouvernementale, les données du positionnement au sein du paysage politique ont définitivement été changées. Premier dégât collatéral: l’implosion du G8. Ce groupement, né à la veille des élections anticipées du 25 novembre, était présenté par ses promoteurs comme une coalition pragmatique et programmatique, laissant de côté le marquage sur une base «idéologique». Deuxième dégât collatéral, l’enterrement de la Koutla. L’USFP a clairement fait le choix de se ranger dans l’opposition prenant acte du message que lui ont envoyé les électeurs déjà lors des législatives 2007 pour inaugurer un processus salutaire de refondation d’un parti visiblement érodé par l’exercice du pouvoir avec le gouvernement de l’alternance en 1998. Aujourd’hui,  le PJD a la lourde tâche de donner de la cohérence et de la consistance aux futures alliances que lui dictent les conditions politiques concrètes après la défection de l’USFP, rendant caduque son ambition d’adosser sa majorité sur le noyau dur de la Koutla avec ce qu’elle représente comme référentiel démocratique. Cette recherche de la cohérence est d’autant plus cruciale que les attentes se feront de plus en plus pressantes pour le nouvel Exécutif, que sa performance sera jaugée à l’aune de sa capacité à tenir des engagements forts dans une conjoncture socio-économique des plus délicates.

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