Le regain de la confiance du citoyen dans les politiques passe par la transparence et la démocratisation de l’accès à l’information. Et le prochain gouvernement a fort à faire à ce niveau car nos administrations gardent encore jalousement des informations qui doivent pourtant être à la portée de Monsieur Tout-le-monde. Petit exemple mais très parlant : les privatisations. Depuis des années qu’on en parle, on croyait tout savoir sur ce que l’Etat a vendu. C’est faux. Les privatisations médiatisées sont celles qui portaient sur les grandes entreprises connues. Mais ce que l’on ne sait pas, c’est que de l’autre côté, l’Etat a vendu, entre 2005 et 2010, à des opérateurs privés, quelque 120 entreprises dans lesquelles il détenait des participations allant de 1 à 100% parfois. L’Etat a donc revendu mais on ne saura jamais rien sur l’identité des heureux repreneurs, ni sur les conditions et encore moins les prix de cession. Aujourd’hui, les registres des finances contiennent certainement toute l’information sur ces transactions. Mais elles ne sont pas accessibles au grand public. Or, ces participations publiques étaient des actifs financés par l’argent du contribuable. Et la transparence voudrait qu’on lui rende compte de la gestion qu’on en a fait.









