Éditorial

L’histoire est assurément un éternel recommencement. Au début du VIème siècle, Rome commence à vaciller progressivement, des Etats puissants d’Europe tombent l’un après l’autre pour laisser place à une multitude de petites principautés et de petits territoires qui se livreront durant plusieurs siècles des guerres sanglantes et sans merci. Et pendant que l’Europe va très mal, le monde arabo-musulman, lui, entame sa révolution et inaugure son âge d’or qui durera jusqu’au XIVème. Et là, le cycle s’inverse progressivement. L’Europe se réveille, de nouveaux Etats modernes voient le jour, les peuples s’émancipent, les démocraties commencent à se construire. Et en même temps, dans le monde arabe et musulman, c’est le début du déclin. L’Histoire nous montre donc qu’entre le Nord et le Sud, les cycles sont inversés. Aujourd’hui, ce sont les peuples arabes qui mènent à leur tour leurs révolutions et, étonnamment, en Europe les choses ne vont pas très bien. Les Etats sont en faillite, la situation sociale est catastrophique, l’unité construite autour de la zone euro vole en éclats…Seraient-ce là les prémices d’un nouveau cycle bénéfique, un nouvel âge d’or pour le monde arabe?