Le bilan d’étape du Plan Maroc Vert intervient à un moment crucial. La démarche est de nature à redonner confiance surtout pour cette année où les pluies n’ont pas été au rendez-vous. Mais bien plus que cela, faire le point sur les grands plans sectoriels engagés par l’Etat est une démarche naturelle, voire obligatoire. Et cela nous amène à nous poser les questions sur les autres plans de même ampleur. Où sont passés Emergence et Rawaj ? Où en est-on du programme «10.000 ingénieurs» ou encore de la stratégie du Maroc Numeric ? Qu’est-il advenu du fameux comité de veille stratégique que les pouvoirs publics avaient mis en place il y a trois ans et qui a permis, malgré tout, d’amortir la crise dans certains secteurs ? Tous ces plans, annoncés en grande pompe et qui ont coûté de l’argent, ont été mis en œuvre et ont fait l’objet, pendant un temps, d’un suivi assidu. Certes. Mais depuis l’été dernier, à la faveur des élections et de tous les chamboulements qui s’en sont suivis, plus aucune nouvelle de tout cela. Espérons que ce n’est que passager et que ce ne sont pas les mauvaises vieilles habitudes qui se réinstallent.