La meilleure réforme est celle qui porte en elle les germes de sa propre évolution. La réforme de la justice est inaugurée aujourd’hui dans un contexte donné. Les décisions et la nouvelle architecture qui en découleront tiendront forcément compte de l’environnement actuel et des données du moment. Or, pour ne plus retomber dans le piège de l’obsolescence d’un système, les personnes qui vont travailler sur la réforme doivent garder à l’esprit que forcément le contexte aussi bien chez nous qu’ailleurs ne sera plus le même dans quelques années et ce qui peut paraître bon aujourd’hui ne le sera peut-être plus dans 10, 20 ou 30 ans. Par conséquent, les textes, les règlements et les lois qui concrétiseront la réforme d’aujourd’hui doivent porter en eux-mêmes les possibilités d’être changés, d’évoluer de manière systématique. Sinon, dans 15 ou 20 ans, on risque de se retrouver de nouveau avec des textes inadaptés et donc un retour à la case départ.