L’éventualité d’un emprunt étranger commence déjà à susciter le débat. Mais s’il doit y avoir un débat ce n’est pas tant sur la décision elle-même d’emprunter ou non mais plutôt sur l’usage qui sera fait des fonds ainsi collectés. Si l’Etat doit emprunter pour couvrir les dépenses de fonctionnement, comme les salaires des fonctionnaires, le carburant et autres frais généraux, c’est très mauvais. Et c’est en même temps renvoyer un signal pas très rassurant à nos partenaires étrangers et nos bailleurs de fonds. Car c’est exactement comme un particulier qui prendrait un crédit auprès de sa banque pour pouvoir manger et payer son loyer. Si en revanche, les fonds levés sont destinés à l’investissement qui, lui, produit de la valeur et permet de créer des emplois, ce serait un moindre mal. Et c’est à ce niveau de réflexion justement que doivent se placer les élus des deux Chambres dont le rôle est d’interpeller le gouvernement.









