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La pauvreté, l’analphabétisme et le manque d’infrastructures dans les zones rurales. Voilà en gros les causes évoquées pour expliquer le triste phénomène du travail des petites bonnes. Elles sont 30.000 petites filles à trimer dans les maisons, dans les villes au lieu qu’elles soient là où elles doivent naturellement être avec leurs familles et à l’école. C’est honteux pour le Maroc. Le plus étonnant est de voir cette justification tronquée du phénomène. On oublie que la première et vraie cause de ce «crime social» est qu’il existe des femmes et des hommes qui, profitant de la détresse des pauvres, n’ont aucun scrupule à exploiter et faire travailler des petites filles qui pourraient avoir l’âge de leurs propres enfants. La pauvreté et l’analphabétisme des parents de ces petites bonnes ne sont, en fait, qu’un facteur mais pas la cause. Dans d’autres pays où la pauvreté et l’analphabétisme existent et même de manière plus aiguë que chez nous, on ne trouve pas ce phénomène des petites bonnes. L’autre cause tout aussi directe est l’immobilisme des pouvoirs publics, la non application d’une loi qui pourtant existe, l’impunité et le silence complice de la société y compris des associations.

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