Editorial

Éditorial

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Le dialogue social. Voilà une invention typiquement marocaine tout à l’honneur de notre pays mais qu’il ne faut pas vider de son sens. Il ne s’agit pas seulement de négocier des augmentations de salaires, des promotions exceptionnelles ou des avancements de grades dans la fonction publique. Certes, il s’agit là du noyau dur des revendications syndicales. Mais le qualificatif social va bien au-delà de la fiche de paie. Et aussi bien le gouvernement, le patronat que les syndicats eux-mêmes semblent souvent l’oublier. Si la paix sociale est en rapport plus avec le présent et impose des concessions immédiates sur les revenus, la pérennité sociale, elle, suppose que les salariés d’aujourd’hui puissent être rassurés sur leur devenir une fois qu’ils seront à la retraite. Or, force est de constater que depuis que le dialogue social a été institutionnalisé chez nous, les parties passent le plus gros de leur temps à discuter salaires et revenus et accessoirement du reste. La preuve, la réforme des retraites, lancée pourtant depuis plus de cinq ans, en est encore à la case départ. Les experts techniques et actuaires passent leur temps à triturer les scénarios mais sans plus puisque les politiques, à qui la décision finale doit revenir, ne semblent vraiment pas en faire une priorité.

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