Dans quelques jours, la ville de Meknès sera, comme chaque année à la même période, l’épicentre de l’agriculture internationale avec la tenue du Salon international dans sa 17ème édition. Quand cette manifestation, devenue depuis quelques années déjà un rendez-vous annuel incontournable pour les professionnels nationaux, continentaux et mondiaux, s’était tenue pour la première fois, le secteur agricole marocain était encore au tout début de la grande révolution qui s’est produite avec la mise en œuvre depuis 2008 et successivement des stratégies sectorielles le Plan Maroc Vert puis Génération Green déployée à ce jour encore. Au fil des éditions et des années, l’agriculture marocaine est montée en gamme aidée en cela par un volontarisme étatique sans précédent et surtout une mobilisation générale aussi bien des faiseurs de politiques publiques que des opérateurs eux-mêmes qui se sont, à la longue, approprié la stratégie. Aujourd’hui, ce sont plus, pour ne pas dire presque exclusivement, les acteurs organisés en interprofessions autour des filières qui pilotent le déploiement et la mise en œuvre des différents chantiers de la feuille de route en parfaite intelligence avec les différents acteurs publics, administrations et autres institutionnels. Tous les stratégistes le savent : la réussite d’une politique ou d’un programme est tributaire, entre autres facteurs clés, du degré de son appropriation par les populations ou catégorie cibles des actions qui, in fine, passent d’un statut de bénéficiaires à celui de véritables acteurs actifs du changement.