Éditorial : Alumni power

La publication chaque année des statistiques sur les étudiants étrangers dans les cycles de l’enseignement supérieur français est un moment très attendu dans l’hexagone et ailleurs.

Au-delà des aspects financiers et des revenus générés chaque année par la communauté des étudiants étrangers, ses effectifs sont fonction directe de son attractivité. Et donc quand l’enseignement supérieur d’un pays draine toujours plus d’étudiants étrangers cela est l’indicateur de sa qualité et de son niveau d’excellence. Enfin, ces dizaines de milliers de lauréats et diplômés étrangers qui sortent des universités d’un pays finissent par former un formidable réseau qui sert de relais d’opinions et qui, une fois ces lauréats dans la vie active et à des postes de décisions, peuvent constituer un levier d’influence efficace.

Comme la France, d’autres pays comme le Canada, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Espagne ou encore plus récemment la Chine ont saisi depuis longtemps le rôle stratégique de l’enseignement supérieur dans le renforcement de leur soft power et s’y sont investis massivement. Et ce n’est pas par hasard que les universités et écoles supérieures de ces pays se livrent chaque année une concurrence sans merci pour recruter leurs futurs étudiants en y mettant des moyens conséquents notamment des roadshows à l’international ciblant les dans les pays d’origine.

Au Maroc, certains établissements d’enseignement supérieur forment et ont formé dans le passé un grand nombre de diplômés originaires de pays africains. Si un tel réseau était activé, il pourrait être d’une grande utilité…