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Éditorial: Banc d’essai final

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Maintenant que les principaux stades appelés à accueillir la prochaine Coupe d’Afrique sont fin prêts, l’heure n’est plus seulement aux dernières vérifications techniques : elle est à la préparation du contenu, de tout ce qui doit donner à ces enceintes une vie à la hauteur de leur qualité.

Car au-delà du spectacle footballistique lui-même, un grand événement se joue autant autour du terrain qu’à l’intérieur. Le contenu, c’est la logistique millimétrée, la gestion fine des flux, la sécurité, l’accueil, la restauration, la mobilité, mais aussi le marketing, les activations commerciales, le merchandising, les expériences digitales ou encore l’exploitation des data-fans.
Pour s’aligner sur les standards extrêmement élevés de l’industrie mondiale du football, surtout à l’approche du rendez-vous planétaire de 2030, le Maroc doit aujourd’hui investir dans les métiers que réclame le sport moderne : direction d’exploitation de stade, hospitalité premium, régie événementielle intégrée, data-analytics sportifs, fan-experience management, production audiovisuelle avancée, gestion numérique des billets, command & control opérationnel, sécurité intelligente… Autant de fonctions nouvelles, encore rares ou embryonnaires.
Et qui dit nouveaux métiers dit formation, d’abord, puis création de milliers d’emplois qualifiés, ensuite. Car la Coupe d’Afrique n’est pas seulement un événement sportif : c’est un accélérateur structurel pour bâtir une filière.

La professionnalisation de l’événementiel footballistique ne peut se concevoir sans l’éclosion d’un écosystème de prestataires techniques, créatifs, technologiques et opérationnels capables de délivrer des standards internationaux. Or le football est devenu un secteur économique à part entière, où la rentabilité est réelle dès lors que l’investissement financier, humain et matériel est pensé dans une logique de chaîne de valeur.

En réalité, cette CAN n’est pas seulement un test ; c’est une répétition générale grandeur nature. Une répétition pour un Maroc qui ne se contente pas de construire des stades, mais entend bâtir une industrie du sport, avec ses compétences, ses entreprises, son savoir-faire et sa signature. Ce qui se jouera en décembre dans les tribunes, dans les écrans de contrôle, dans les fan-zones, dans la fluidité des arrivées ou dans la qualité d’une activation de marque dira tout simplement une chose : le Maroc n’organise pas un événement, il prépare un modèle. Un modèle exportable, crédible et durable pour être à la hauteur de son rendez-vous avec le monde en 2030…

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