A l’image de la fintech et, dans un passé récent, du concept de la banque participative, dénomination choisie par le Maroc pour les banques islamiques, le crowdfunding tarde encore à prendre pied au Maroc alors qu’il peut constituer, paradoxalement, un formidable gisement et levier de financement pour la TPME.
Cette dernière étant globalement handicapée en matière de financements bancaires, l’expérience mondiale a démontré que le crowdfunding peut drainer des volumes importants. En 2023, ce volume a été estimé à près de 12 milliards de dollars et il devrait, selon les projections, avoisiner les 44 milliards de dollars en 2033. En même temps, les derniers chiffres nationaux indiquent que le crowdfunding est encore au stade embryonnaire au Maroc.
Sur la période allant de septembre 2023 à décembre 2024, par exemple, les plateformes de crowdfunding ont permis de drainer un volume global de 130 millions DH dont la quasi-totalité a été mobilisée pour des causes sociales ou humanitaires portées en majorité par des associations et, dans une moindre mesure, par des personnes physiques. L’entreprise, surtout la TPME, est totalement absente. L’outil technologique, les cadres juridique, légal et institutionnel n’étant plus des freins au Maroc, c’est probablement le facteur psychologique qui constitue encore le dernier facteur de blocage à surmonter pour le développement du crowdfunding.










