Le Maroc aborde une nouvelle étape stratégique de son développement. À la croisée des réformes structurelles engagées depuis quelques années et des impératifs de résilience face aux chocs internes et externes, la note d’orientation pour le Projet de Loi de Finances 2026 trace un cap clair et ambitieux. Le document, véritable boussole gouvernementale, s’inscrit dans la droite ligne des Hautes Instructions Royales exprimées lors du discours du Trône, rappelant la nécessité d’ancrer l’émergence du Royaume dans des bases solides : justice sociale, attractivité économique et cohésion territoriale.
Il ne s’agit pas d’un simple exercice budgétaire. C’est la traduction concrète d’une vision où chaque dirham investi doit être un levier de transformation. L’État social, avec la généralisation de la protection et des aides directes, se conjugue à un effort massif sur les infrastructures, l’éducation, la santé et la mobilité durable. Les grands projets industriels, énergétiques et logistiques — du port de Dakhla à la gigafactory de Jorf Lasfar, des stades pour la Coupe du monde 2030 aux stations de dessalement — deviennent les piliers visibles d’un Maroc qui se réinvente.
Le défi est double : poursuivre la dynamique de croissance inclusive tout en réduisant les fractures sociales et territoriales. La note d’orientation insiste sur la nécessité d’une gouvernance performante, d’une mobilisation accrue de l’investissement privé et d’une réforme en profondeur des services publics. Et comme dans un long tissage entamé depuis des années, il est des fils qu’on ne remplace pas en cours d’ouvrage, sous peine de rompre la trame.
Le PLF 2026 ne sera pas seulement un budget. Il sera la preuve que le Maroc sait transformer ses grandes orientations en progrès mesurables pour tous. Dans un monde incertain, cette constance stratégique est peut-être un des atouts les plus précieux du Royaume.










